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Quelles sont les actualités glanées par la rédaction sur les salons Bijorhca et Première Classe septembre 2015 ?

Tintamar rejoint Collaert-L’Aiglon

Le 4 septembre 2015, à l’heure où les salons de la Porte de Versailles ouvraient leurs portes pour accueillir les acheteurs, le Tribunal de commerce de La Rochelle accordait la reprise de Tintamar à la société Collaert-L’Aiglon.
La marque aux « VIP » (Very Intelligente Pocket), ces petites pochettes de toutes les couleurs qui rassemblent les essentiels de la vie d’une femme et qui s’offrent comme une doublure de sac à main indépendante pouvant se transporter d’un sac à l’autre, n’a pu surmonter sa crise de croissance, malgré l’énergie et la pugnacité de sa dirigeante Edith Petit. « L’entreprise nous intéressait à plusieurs titres, nous confie Dominique Vigin, président de Collaert-L’Aiglon. Tout d’abord son implantation à l’export, sur l’Asie particulièrement, mais aussi sur les marché du duty free et de l’inflight, constitue une belle opportunité ; à laquelle il faut ajouter l’apport de son savoir-faire en matière de marketing et de communication, des domaines qui ne font pas partie de nos points forts et, de plus, son approche créative tournée vers les nouvelles technologies, comme en témoignent ses produits, son site et sa boutique physique parisienne, rue de Rennes ». Mais l’élément décisif à cette prise de décision a été la complémentarité du réseau de distribution. « L’Aiglon, Tintamar et même Eden Park se retrouvaient souvent sur les mêmes points de vente et nous avions, de part et d’autre, du mal à amortir nos commerciaux exclusifs », précise le responsable, qui a repris le nom, les stocks, le fonds de commerce et conservé 8 personnes sur les 15 salariés. Les bureaux de La Rochelle, après une période transitoire, seront transférés à Saint-Fargeau Ponthierry (77), un des sites de la société Collaert-L’Aiglon. Afin de préserver l’environnement marque, Edith Petit continue de veiller au style, entourée des ses fidèles collaborateurs extérieurs. Elle est de plus chargée d’apporter transversalement toute son expérience en marketing et communication pour l’ensemble des griffes. « Afin de sécuriser l’entreprise dans son développement, nous allons mettre à sa disposition toutes nos ressources internes concernant l’outil de travail, le sourcing, l’administratif, la logistique et notre équipe commerciale déjà en place. Nos représentants exclusifs, chapeautés par Geoffroy Vermeulen, proposeront désormais des produits Tintamar aux côtés des signatures Azzaro, Guy Laroche, Tumi, Pierre Cardin, Eden Park et L’Aiglon, tandis qu’Edith Petit supervisera certains commerciaux dédiés à Tintamar », souligne Dominique Vigin. Le process de fabrication et le positionnement prix des articles resteront inchangés, mais « les efforts seront concentrés sur les fondamentaux de la marque : de l’astuce et de la fonctionnalité ». Après avoir reconsolidé ses valeurs et marchés historiques, Tintamar entend se décliner au masculin. « Nous allons créer des trousses pour L’Aiglon : les hommes ont eux aussi besoin qu’on leur facilite la vie ! ». L’expérience de 126 ans d’un style traditionnel, d’une part ; la fraîcheur de la jeunesse tournée vers l’innovation, de l’autre : des atouts et synergies que Collaert-L’Aiglon compte bien actionner pour valoriser son portefeuille de marques en propre.

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Daniel Hechter sous licence Renaissance Luxury Group

 

Le groupe de luxe, déjà propriétaire de GL Bijoux et de Maison Texier, poursuit sa politique d’investissement avec l’acquisition des licences bijoux et maroquinerie de Daniel Hechter. Cette marque, créée en 1962, a participé à l’explosion du prêt-à-porter face à la couture dans le monde entier, mais son nom n’a aujourd’hui plus une consonance très mode. Le revival est prévu pour l’automne-hiver 2016. Les collections seront présentées en mars dans le showroom Daniel Hechter. Les bijoux seront également visibles au salon BaselWorld, du 17 au 24 mars 2016, sur le stand GL.

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Un service Première Classe

 

L’idée, lancée par Who’s Next/Première Classe, d’un iDFashion Marseille/Paris – c’est-à-dire réserver deux wagons iDTGV et inviter les acheteurs à voyager ensemble jusqu’au salon – pouvait sembler saugrenue. Un énième happening événementiel qui ne servait pas la cause… Il n’en fut rien ! Interrogés à leur arrivée, pour les besoins de notre prochain article C+ accessoires Advisor, ils furent tous dithyrambiques sur la pertinence d’une telle initiative. « Cela permet de ne pas voyager seuls, d’échanger nos points de vue », confie Lislaine Torregrosa (Les Chapeaux de Lisa, 13006 Marseille). « C’était une très belle expérience et l’équipe s’est vraiment bien occupée de nous », ajoute Eric Amsellem (maroquinerie Le Kelly, 13001 Marseille). L’opération révèle le besoin de services manifeste des acheteurs. Beaucoup souffrent du coût inhérent aux salons : transport, hôtel, parking, déjeuners, entrée payante pour chacun des salons parisiens (Bijorhca, Première Classe, Maison&Objet)… A ce propos, qu’en est-il de l’idée d’un badge pour une entrée commune, comme ce fut le cas avec celui de Paris Capitale de la Création ?! D’autre part, le retour au Hall 1 et la configuration des stands semblent avoir convaincu les professionnels de l’accessoire. A une interrogation près : que se passera-t-il en janvier 2016, à l’heure où ce hall sera occupé par le salon de la Lingerie ?!

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LI by Richard Orlinski

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Audrey Bot, créatrice et dirigeante de la marque Les Interchangeables, a le souhait de développer des collaborations avec des artistes. Fascinée par les sculptures animalières de Richard Orlinski, elle lui a proposé de développer une première ligne de bijoux et tee-shirts, sous la signature LI by Richard Orlinski, pour Les Interchangeables. Tigres, loups, crocodiles… La jungle vue par le sculpteur contemporain, classé au top 10 des artistes français les plus vendus dans le monde, a ainsi pris vie aux salons Bijorhca et Première Classe à travers un gigantesque Wild Kong (nom donné par Richard Orlinski à sa représentation de King Kong) rouge. Désireux de participer au lancement et au développement, Swarovski a fourni ses cristaux – notamment ceux de la bague panthère – et a participé à un jeu concours. Il s’agissait de découvrir combien de cristaux avaient été transférés sur les tee-shirt blancs pour créer le motif Wild Kong. Le gagnant est celui dont le chiffre avancé se rapproche le plus de la réalité. Résultat : 4 049 cristaux.
Notez que le salon Bijorhca a eu la riche idée d’offrir un bracelet élastiqué LI by Richard Orlinski aux VIP, permettant ainsi d’attirer l’attention.

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Le Carré Y tourne bien rond

 

Yacine Challal, à l’origine de l’espace créateurs Carré Y du Printemps (lire notre article de Janvier 2015 page 30), a eu la riche idée de louer un espace sur Première Classe, qu’il a structuré à son goût – ce qui est assez rare dans un salon qui pratique les stands blancs à l’identique – avec un mix de plaques en verre et tubes en cuivre rosi. Il a mutualisé son emplacement avec les marques qu’il distribue et qui ont ainsi pu bénéficier d’une surface commune enrichie. Il a ainsi réuni Perle de Lune, By Rainbow Link, Harpo, Julie De Beaurepaire, Thot Gioielli (coup de cœur de la rédaction 2015), Bernard Delettrez, Miranda Konstantinidou, Reine Rosalie, Only Noa, Mathilde Danglade, Maison Pérouse et Kiros, sa marque en propre. Intégrer et différencier les showrooms multimarques dans le salon Première Classe, une idée qui pourrait faire école ?!

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Atelier Mamet : changement de propriétaire

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Raphaël Mamet, fondateur de la marque éponyme, nous l’avait annoncé dans notre édition de janvier 2015 : il cherchait un repreneur. Depuis début septembre 2015, c’est aujourd’hui chose faite ! L’heureuse élue s’appelle Hélène Varennes et elle a 20 ans d’expérience dans le monde du prêt-à-porter enfant. En 2015, elle décide de franchir le cap et rachète le nom, les modèles et l’outil de production Mamet Maroquinerie, qui devient Atelier Mamet. «  J’ai quitté le groupe TWF pour lequel j’occupais un poste de directrice communication-marketing pour revenir au produit. Mon but est de m’inscrire dans la continuité de la marque, de conserver l’ADN en y apportant de la modernité, nous explique Hélène Varennes. Sans rien perdre de la qualité et du savoir-faire ». Pour cela, elle conserve les 2 artisans de l’atelier de production situé à Saint-Clément-des-Levées (Maine-et-Loire) et Raphaël Mamet effectue un accompagnement pendant plusieurs mois. En septembre 2015, elle a inauguré son arrivée dans le monde de la maroquinerie sur le salon Première Classe, avec un nouveau logo et le prototype d’un modèle emblématique de la nouvelle dynamique. Nous aurons sans doute l’occasion d’aborder les questions de stratégie dans une prochaine édition.