La boutique de mode Accessoir’In s’adapte aux changements d’époque
Accessoir’In, l’institution multimarque d’accessoires implantée à Lille, répond depuis 30 ans aux attentes fluctuantes des femmes en quête de différenciation mode.
Par Marie-Emmanuelle Fron
Les temps changent ? Accessoir’In s’adapte. Ou plutôt Catherine Gosmant, elle qui tient depuis plus de 30 ans les rênes de sa boutique lilloise multimarques dédiée aux accessoires de mode. Une passion, « voire une dévotion », s’amuse-t-elle. Au fil du temps, elle s’est fait un nom et une place à Lille en proposant aux silhouettes féminines ces « petits plus qui font toute la différence » : des bijoux, des chapeaux, des gants, des foulards.
« Nous avons commencé par les produits de luxe avec la bijouterie et la maroquinerie signées des plus grands noms : Yves Saint Laurent, Dior, Christian Lacroix, Karl Lagerfeld… », se souvient-elle. Un positionnement qu’elle lâche en 2004 pour une offre démocratisée. Le changement de quartier l’aide à sauter le pas. Ancrée durant 15 ans rue Léon Gambetta, avant que les commerces de bouche ne prennent l’ascendant, l’enseigne migre en 1999 rue d’Esquermoise au cœur du Vieux-Lille. Elle passe alors d’une surface de vente de 160 m2 à 90 m2. Catherine Gosmant sacrifie alors le rayon maroquinerie premium et créateurs, renforce sa gamme de bijoux, conserve son rayon étoles et soierie, épargne la ganterie, garde les chapeaux, qu’ils soient de cérémonie ou de plage…
La bijouterie fantaisie, plaisir d’une clientèle décomplexée
« Le commerce demande une malléabilité cérébrale et une capacité d’adaptation de plus en plus réactive », constate la dirigeante qui se plaît à suivre les changements de tendances et de mentalités. « Les jeunes générations ont un rapport décomplexé à la créativité. Elles sont très averties et osent sans retenue. Elles chinent des pièces de luxe qu’elles mixent avec de l’artisanat ou de la pacotille. Elles cassent les basiques avec des vestes irisées, des baskets scintillantes. Elles portent un regard amusé sur la mode et les accessoires tout en ayant une sensibilité éthique et des envies de paillettes ! »
Le bijou leur permet de se différencier sans se ruiner. Elles viennent donc régulièrement débusquer les nouveautés chez Accessoir’In dont l’entrée de gamme est jugée « cohérente et attractive ». Aux côtés des bagues en onyx vert ou des bracelets fins jalonnés de pierres fines, elles peuvent s’offrir des créoles scarabée dorées à 25€ ou des puces d’oreilles brillantes à 22€. La directrice s’emploie à diversifier son offre et à mixer les univers : Taratata, Aya Labar, Ana & Cha, by Garance cohabitent avec des créateurs français Au Fil de Lo, Louise Hendricks, Une A Une, Rosekafé, Canyon, Ferrandis… Rue d’Esquermoise, les jeunes filles évoluent aux côtés des femmes mûres avec un plaisir partagé. Les dernières apprécient de se réchauffer le cou avec une étole de Inoui-Editions ou un carré de soie signé Christian Lacroix que les premières s’empresseront de nouer dans les cheveux… « Celle que nous croisons moins en boutique actuellement, c’est la jeune femme avec des enfants. Elle semble encline à une consommation plus efficace que coup de cœur. Un nouveau défi à relever.