Carreau du Temple
Les 110 exposants, réunis sous cette étiquette, les 7 et 8 avril 2015, revendiquent une éthique : celle d’une manufacture 100 % française et non un arrangement, plus ou moins assumé, consistant à déléguer une partie de la production.
« Une politique qui ne serait pas à leur avantage », nous confie Agnès Etame Yescot, la commissaire de l’exposition « Made in France », salon racheté par Première Vision Paris. Voici donc un bataillon qui résiste aux sirènes de la délocalisation, tachant de perpétuer la réalité d’une France qui fabrique. Le positionnement des produits finis est haut de gamme, mais il pourrait y avoir de bonnes surprises comme la Compagnie Vosgienne de la Chaussure qui réalise des chaussures pour La Halle et André. Au programme : façonniers tricoteurs, fabricants d’accessoires (chaussures, gants, maroquineries, chapeaux) et de composants (rubans, galons…), ennoblisseurs (dentelles, brodeurs, tisseurs…), organismes professionnels (fédérations, écoles), services (bureaux d’études, stylisme, modélisme, logistique…) et deux labels certifiés par l’Etat « Origine France Garantie » et « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Si afficher un « Made in France » ne signifie rien (ce n’est pas un label), il est permis de penser que cette appellation est un atout mondial. C’est précisément le thème de la conférence de clôture du salon (mercredi 8 avril 2015, 18h30), animée par le journaliste Paul Nahon. A ce propos, signalons que le Ministère de l’Economie vient de publier deux guides téléchargeables online sur le « made in », à l’usage des consommateurs et des producteurs et des distributeurs. C+ accessoires aura l’occasion de revenir plus amplement sur ce thème dans son édition papier.