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Rimowa/LVMH

Les raisons de cette filiation

Pour assurer la continuité des bagages haut de gamme Rimowa, Dieter Morszeck cherchait une solution de transmission en termes de management et d’investissement de capital.

Entreprise familiale oblige, l’unique actionnaire et petit-fils du fondateur, ne voulait pas céder à un fonds d’investissement classique ! C’est dans cet état d’esprit qu’il a noué, pendant 2 ans, une relation privilégiée avec Alexandre Arnault, troisième enfant de Bernard Arnault, patron de LVMH. Cette histoire d’amitié entre deux générations a permis de conclure un accord inédit : à dater de janvier 2017, le groupe de luxe français LVMH possédera 80 % des actions de Rimowa, soit une offre à 640 millions d’euros. La transaction, néanmoins soumise à l’approbation des autorités de la concurrence, fait de Rimowa la première marque allemande du groupe LVMH. Ce fleuron s’est récemment illustré dans une prouesse technique : l’Electronic Tag, qui permet de s’enregistrer à distance grâce à une étiquette Bluetooth intégrée dans une  valise (usage pour l’instant exclusif aux vols Lufthansa). Dieter Morszeck conserve ses fonctions de gérant aux côtés d’Alexandre Arnault, tout frais sorti de l’école Telecom Paris Tech (qui forme des ingénieurs au numérique). Ce dernier a d’ailleurs posté, non sans humour, sa satisfaction sur son compte Twitter.

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Pour soutenir sa politique d’ouverture de boutiques en propre et entretenir son site de fabrication, Rimowa avait besoin d’un partenaire financier solide. LVMH lui permet de profiter des effets d’une économie d’échelle, notamment sur les baux commerciaux en emplacement premium. « L’Europe, qui n’était pas au cœur des priorités commerciales du bagagiste, va sans doute bénéficier d’un nouvel essor commercial avec un accès facilité dans les grands magasins et les terminaux des aéroports » nous indique Hugues Schmitt, chargé de communication pour le groupe LVMH (DGM Conseil).  Pour ce qui est d’une plus forte implantation chez les revendeurs spécialisés, notamment les Français, frileux à l’idée de proposer des bagages vendus au minimum 400/600 €, la stratégie n’est pas encore fixée. La seule volonté déclarée est de ne pas engendrer une diversification produits. En attendant la signature du contrat, la boutique parisienne, située au 73 rue du Faubourg-Saint-Honoré, devrait être inaugurée avant la fin de l’année.

Florence Julienne