Les origines du filet à provision se perdent dans plusieurs théories, mais une chose est sûre : avec la disparition des sacs en plastique, il orchestre un come-back fulgurant. De paniers à provision pour grand-mère version après-guerre, le voici devenu accessoire fashion sous l’effet de la tendance vintage. Une tendance qui inspire les Millenials et c’est sans doute pourquoi Julie Margosyan, à tout juste 26 ans, décide de s’emparer de cet accessoire iconique à forte valeur sentimentale (l’écho du souvenir) pour se l’approprier et l’inscrire dans une dimension écoresponsable à laquelle les jeunes sont (forcément) attachés.

Son coup de maître ? Avoir l’idée de repenser le design. En munissant le fond du cabas d’une toile de coton, Shoppinette conserve l’aspect ludique de la transparence du filet, mais permet qu’il n’y ait pas de trou dans le fond et qu’une partie des achats soit à l’abri des regards. Une fois le brevet déposé, la créatrice ajoute à son concept une astuce d’ouverture réglable avec un lien, des variations de couleurs (écru, rouge, bleu), de tailles (39 X 50 cm et 43 x 62 cm) et des slogans : La Dolce Vita, Flâner au soleil, Faire son marché.

Mais là où la nouvelle génération s’impose, c’est dans le choix d’un business model adapté aux réalités de l’urgence climatique. Outre que ce sac est lavable en machine et évidemment réutilisable, il est réalisé dans un coton Canvas 300gr, originaire de Turquie, certifié Oeko-Tex*.

Par ailleurs, le filet à provision new generation Shoppinette est assemblé en Île-de France dans un atelier artisanal, s’inscrivant par là même dans une logique de circuit court. Une logique que Julie Margosyan poursuit à travers sa démarche commerciale.

Alors que de nombreuses jeunes structures s’inscrivent dans une stratégie de vente BtoC sur le web, la dirigeante en comprend vite les limites : « Au début, j’ai créé un site avec vente à l’unité. Cela me demandait énormément de travail d’autant que je ne souhaite pas figurer sur une market place. Je ne veux pas que Shoppinette soit assimilée à des produits bas de gamme. Je préfère viser un réseau de qualité ».

Pour préserver son circuit de distribution, elle choisit d’être représentée par des magasins multimarques qu’ils soient concept stores, boutiques de souvenirs/cadeaux ou maroquineries. Pour les approcher, la marque est présente sur l’espace Cook & Share du salon Maison&Objet, en mars 2022, puis sur Who’s Next, secteur maroquinerie, en janvier 2023. Son offre se situe entre 18,90 et 19,90€ (prix publics) avec un minimum de commandes de 24 pièces.

En moins d’un an, Shoppinette est déjà diffusée dans 70 points de vente français, principalement sur la côte atlantique et dans le sud de la France. À l’export, elle est plébiscitée par des acheteurs venus d’Espagne, Belgique, Luxembourg, Italie, Grèce, USA, Japon et Corée du sud.

Son avenir s’écrit de plusieurs façons…
D’une part, en poursuivant sa proposition de personnalisation des messages (à l’adresse des libraires, restaurants, traiteurs…).
D’autre part, en élargissant la gamme avec de nouvelles matières, couleurs et broderies tout en restant dans le cadre d’une démarche écocentrée.
Enfin, en poursuivant sa conquête du marché wholesale. La marque est d’ailleurs à la recherche d’agents commerciaux, qui ont déjà un portefeuille clients en France ou à l’étranger (julie@Shoppinette.fr).

L’aventure choupinette de Shoppinette ne fait que commencer.

*Ce label de qualité comprend plusieurs normes techniques, visant à certifier les qualités sanitaires et écologiques des textiles et cuirs, en garantissant l’absence de produits toxiques pour le corps et pour l’environnement.